Solfarino

Solfarino Staffordshire Bull Terrier

Staffordshire Bull Terrier

La L2HGA ou L-2-hydroxyglutaric aciduria

 

La L-2-HGA (L-2-hydroxyglutaric aciduria) est une maladie neuro-métabolique caractérisée par des taux élevés d’acide L-2-hydroxyglutarique dans l’urine, le plasma et le liquide cérébrospinal.

 

 

Une maladie métabolique est un trouble médical qui affecte les métabolismes dans la cellule, en particulier la production d'énergie. Le métabolisme est l'ensemble des réactions biochimiques qui se produisent à l'intérieur d'un organisme vivant s'accompagnant de la synthèse de certaines substances (anabolisme) ou de leur dégradation (catabolisme).La plupart des maladies métaboliques sont génétiques, bien qu'un petit nombre d'entre elles soient "acquises" du fait du régime alimentaire, d'agents toxiques ou de toxines, d'infections, etc.

 

La L-2-HGA affecte le système nerveux central, avec des signes cliniques apparaissant habituellement entre six mois et un an (mais possiblement jusqu’à 7 ans).

 

Les symptômes peuvent être :


  • crises d’épilepsie

  • ataxie (perturbation de l’équilibre et de la coordination motrice)

  • tremblements

  • raideurs musculaires après exercice.


 

Cette maladie est aujourd’hui encore incurable obligeant à l’euthanasie des sujets atteints à un âge précoce. Même les chiens les moins affectés ne peuvent se comporter comme des chiens sains. La pathogénie de cette maladie (processus responsable du déclenchement et du développement de la maladie) est encore peu connue. L’accumulation de la molécule L2-HG pourrait avoir un effet toxique par dysfonctionnement des mitochondries (organite qui fournit l’énergie aux cellules).

La maladie est autosomale récessive : deux copies du gène défectueux (un hérité de chaque parent) doivent être présents pour qu’un chien soit affecté par la maladie.

Les individus avec une copie du gène défectueux et une copie du gène normal- appelés porteurs sains - ne montrent aucun symptôme mais peuvent passer le gène défectueux à leur descendance.

Quand deux porteurs sains sont croisés, 25% (en moyenne) de la descendance sera affecté par la maladie, 25% sera indemne et les 50% restant seront eux-mêmes porteurs.

 

Chez un individu (comme chez l’animal), chaque gène est représenté par deux allèles. Une maladie génétique est dite récessive si deux copies du gène défectueux sont nécessaires pour que la maladie se développe. Les gens qui portent seulement une copie du gène défectueux sont porteurs de la maladie mais ne sont pas malades (= porteur sain). Par contre, ils peuvent transmettre ce gène défectueux à leurs enfants. Deux parents porteurs du même gène défectueux récessif ont un risque sur quatre d’avoir un enfant atteint de cette maladie à chaque grossesse.

 

Il existe un test ADN pour cette maladie. Ce test ne diagnostique pas seulement les chiens affectés par la maladie mais peut aussi détecter les chiens qui sont porteurs sains, ne montrant aucun symptôme de la maladie mais capable de produire des chiots affectés.

 

Pour réaliser le test, merci de vous rapprocher d'un des deux laboratoires suivant en cliquant sur les liens:



 

Les résultats des tests identifieront le chien comme appartenant à l’une de ces trois catégories :



  • CLEAR = Indemne : le chien a deux copies du gène normal. Il ne développera pas ces maladies et ne transmettra de copie du gène à aucun de ses descendants.

  • CARRIER = Porteur : le chien a une copie du gène normal et une copie du gène mutant. Il ne développera pas la maladie mais transmettra le gène à 50% (en moyenne) de sa descendance.

  • AFFECTED = Affecté : le chien a deux copies de la mutation et est affecté. Il développera forcément la maladie.




Pour éviter de produire des chiens affectés, il est donc important que les 3 combinaisons soient évitées pour la reproduction :


  • Carrier X Carrier

  • Carrier X Affected

  • Affected X Affected.


 

Si des chiens porteurs sont de grande qualité au regard du standard de la race, il est toujours possible de faire reproduire ces porteurs avec des chiens indemnes. En moyenne, 50 % d’une telle portée sera indemne, il ne pourra y avoir de chiens affectés dans un tel mariage. Cependant, cette portée donnera des chiens porteurs sains (ils auront une copie du gène défectueux), donc une communication très claire doit être faite auprès des futurs propriétaires. L’éleveur doit également insister sur l’importance du test ADN.

Le dépistage par test ADN doit donc être utilisé en tant que moyen de sélection pour éviter la diffusion d'une maladie héréditaire et ne doit pas être assimilé avec le diagnostic individuel : le fait d'être porteur ne signifie pas que l'animal sera malade, ou immédiatement malade ou avec une expression clinique grave.

 


Bibliographie : Penderis J., Calvin J., Abramson C., Jakobs C., Pettitt L., Binns M. M., Verhoven N. M., O’Driscoll E., Platt R. S., Mellersh S. C. : L-2 hydroxyglutaric aciduria : characterisation of the molecular defect in a spontaneous canine modele. J Med Genet 2007 ; 44 : 334-340. Article sur Santé Vet

La HC ou cataracte héréditaire du Staffordshire Bull Terrier

La HC ou cataracte héréditaire du Staffordshire Bull Terrier

La HC ou cataracte héréditaire du Staffordshire Bull Terrier

 

La cataracte est l'opacification partielle ou totale du cristallin, lentille convergente située à l'intérieur de l'oeil. Cette opacification est responsable d'une baisse progressive de la vue.



La cataracte héréditaire chez le Staffordshire Bull Terrier a été reportée pour la première fois en Angleterre en 1976. Cette cataracte est bilatérale, symétrique, et progressive jusqu’à la cécité. Environ 8% des Staffies sont porteurs de la mutation génétique responsable de cette maladie.

Chez le staffie, cette maladie n’est pas congénitale : les premiers symptômes peuvent apparaître dans les semaines ou dans les mois qui suivent la naissance. La cataracte conduit généralement à une perte de vision totale vers l’âge de 2-3 ans.









Une maladie congénitale est une malformation présente dès la naissance (littéralement : « est né avec »).

Le terme « congénital » n’est pas synonyme de « héréditaire ». Une affection congénitale n’est pas forcément d’origine génétique, c’est-à-dire liée à une anomalie des chromosomes ou de leurs gènes constitutifs (elle peut être due à une intoxication par exemple). Même lorsqu’elle est génétique, elle n’est pas forcément héritée (dans ce cas, on parle de « mutation de novo »).

À l’inverse, une affection héréditaire est souvent congénitale puisque l’anomalie chromosomique ou génique a été transmise dès la conception de l’embryon.

 

La lampe ophtalmique montre initialement de petites zones opaques sur le cristallin, avec un contour clair. La cataracte est complète à l’âge de deux ou trois ans, et devient nettement apparente, même pour une personne sans expérience.La lecture attentive des pédigrées et l’examen d’animaux très proches génétiquement (en particulier les chiots d’une même portée), indique clairement une maladie à transmission autosomale et récessive.

 

Position du gène responsable de l'anomalie : S'il est situé sur la paire de chromosomes sexuels, la maladie est dite

« gonosomale », s'il est localisé sur une paire de chromosomes homologues (non sexuels), la maladie est dite « autosomale ».

 

Chez un individu (comme chez l’animal), chaque gène est représenté par deux allèles. Une maladie génétique est dite récessive si deux copies du gène défectueux sont nécessaires pour que la maladie se développe. Les gens qui portent seulement une copie du gène défectueux sont porteurs de la maladie mais ne sont pas malades. Par contre, ils peuvent transmettre ce gène défectueux à leurs enfants. Deux parents porteurs du même gène défectueux récessif ont un risque sur quatre d’avoir un enfant atteint de cette maladie à chaque grossesse.

 

Le caractère récessif rend la maladie difficile à contrôler à cause des individus porteurs simples qui ne présentent aucun symptôme. Ils peuvent uniquement être identifiés rétrospectivement, une fois qu’ils ont reproduit et que la progéniture a été diagnostiquée affectée par la maladie.Il est courant pour les éleveurs canins de croiser des individus proches génétiquement (consanguinité), les maladies récessives constituent alors un réel problème de santé. La reproduction excessive des chiens populaires, la reproduction par consanguinité et la difficulté à diagnostiquer les porteurs de la maladie, tous ces éléments contribuent à ce que les mutations responsables de la récessivité deviennent hautement prévalentes chez les races prédisposées.

 

Quant aux individus porteurs sains (portent le gène de la maladie mais ne présentent pas dePosition du gène responsable de l'anomalie : S'il est situé sur la paire de chromosomes sexuels, la maladie est dite « gonosomale », s'il est localisé sur une paire de chromosomes homologues (non sexuels), la maladie est dite « autosomale ».

 

Chez un individu (comme chez l’animal), chaque gène est représenté par deux allèles. Une maladie génétique est dite récessive si deux copies du gène défectueux sont nécessaires pour que la maladie se développe. Les gens qui portent seulement une copie du gène défectueux sont porteurs de la maladie mais ne sont pas malades. Par contre, ils peuvent transmettre ce gène défectueux à leurs enfants.

 

Deux parents porteurs du même gène défectueux récessif ont un risque sur quatre d’avoir un enfant atteint de cette maladie à chaque grossesse.symptômes), il faut donc impérativement éviter de faire reproduire un porteur sain avec un autre porteur sain ou avec un individu malade, car alors les chiots issus de la portée pourront être malades et devenir aveugles.

Mais il est possible de faire reproduire des individus porteurs avec un individu sain : les chiots issus de cette portée ne seront pas malades.

 

Les résultats des tests identifieront le chien comme appartenant à l’une de ces trois catégories :

 

CLEAR = Indemne : le chien a deux copies du gène normal. Il ne développera pas ces maladies et ne transmettra de copie du gène à aucun de ses descendants.

CARRIER = Porteur : le chien a une copie du gène normal et une copie du gène mutant. Il ne développera pas la maladie mais transmettra le gène à 50% (en moyenne) de sa descendance.

AFFECTED = Affecté : le chien a deux copies de la mutation et est affecté. Il développera forcément la maladie.

 

Pour éviter de produire des chiens affectés, il est donc important que les 3 combinaisons soient évitées pour la reproduction:

 

Carrier X Carrier

Carrier X Affected

Affected X Affected.

 

Un test ADN, appelé test HC pour Hereditary Cataract permet de dépister la maladie avec une fiabilité supérieure à 99%. Ainsi les seuls contrôles efficaces sont les tests ADN, ainsi que des stratégies d’élevage appropriées pour éliminer les mutations des races affectées. Il faut bien évidemment écarter de la reproduction les individus malades (qui présentent des symptômes).

 

Si des chiens porteurs sont de grande qualité au regard du standard de la race, il est toujours possible de faire reproduire ces porteurs avec des chiens indemnes. En moyenne, 50 % d’une telle portée sera indemne, il ne pourra y avoir de chiens affectés dans un tel mariage. Cependant, cette portée donnera des chiens porteurs sains (ils auront une copie du gène défectueux), donc une communication très claire doit être faite auprès des futurs propriétaires. L’éleveur doit également insister sur l’importance du test ADN.

Le dépistage par test ADN doit donc être utilisé en tant que moyen de sélection pour éviter la diffusion d'une maladie héréditaire et ne doit pas être assimilé avec le diagnostic individuel : le fait d'être porteur ne signifie pas que l'animal sera malade, ou immédiatement malade ou avec une expression clinique grave.

La découverte en 2006 de la mutation responsable du développement de la cataracte héréditaire est importante : Elle permettrait au vétérinaire de distinguer la cataracte héréditaire des autres cataractes. En effet, le Staffie est touché par une autre maladie de l’oeil « PHPV » : l’ « humeur vitreuse persistante ». Cette maladie peut donner de la cataracte, bien que plus rarement. Cette forme de cataracte est congénitale (contrairement à la forme héréditaire), la plupart du temps non bilatéralement symétrique. Cependant, une erreur de diagnostic peut survenir, surtout si le vétérinaire n’est pas au fait de ces deux maladies.

Le vétérinaire qui observe prématurément des problèmes oculaires chez un Staffie peut mettre en oeuvre le test ADN pour confirmer ou infirmer le diagnostic de Cataracte Héréditaire. Si le chiot est effectivement atteint, les parents doivent également être testés.

L’éleveur qui connaît le statut génétique de ses chiens peut sélectionner ses reproducteurs, adapter les accouplements, éviter de faire naitre des chiots atteints et limiter la propagation de cette maladie oculaire handicapante dans la race.

 

Bibliographie: Mellersh S. C., Pettitt L., Forman O. P., Vaudin M., Barnett K. C. : Identification of mutations in HSF4 in dogs of three different breeds with hereditary cataracts, Veterinary Ophtalmology, 2006, 9, 5, p. 369-378.


https://www.antagene.com/fr/chien/staffordshire-bull-terrier - dernière consultation le 24/03/2014

https://www.santevet.com/articles/497-staffordshire-bull-terrier-deux-maladies-hereditaires-sous-surveillance - dernière consultation le 30/03/2014, Petit J.L. : Le Staffie, La Revue Technique du Chien, 2010.